Le 13° Régiment De Dragons Parachutiste
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Le 13° Régiment De Dragons Parachutiste

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dragonpara
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dragonpara


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MessageSujet: Texte   Texte EmptyDim 23 Juil - 8:06

Bonne lecture

Extraits du magazine "Armées d’aujourd’hui" N° 311 d de Juin 2006 :


Bien loin des clichés cinématographiques, ces « soldats de l’ombre » cultivent l’art de la discrétion, une qualité indispensable au succès de leur mission : le renseignement. Au cœur du « système 13 » : l’homme. Il doit, seul recueillir, traiter et transmettre l’information vers le commanditaire de la mission. Il est présent lors de ces trois étapes qui transforment l’information en renseignement. Les dragons tirent leur originalité de leur capacité à produire ce renseignement sans l’aide d’intervenants extérieurs (spécialistes de l’interprétation de données, techniciens, soutien opérationnel…).

Le Système 13 est un système complet. Il dispose du savoir faire et des moyens de production du renseignement sur tout les types de terrain et en tout milieu. Les hommes du 13, sont les yeux et les oreilles de la direction du renseignement militaire (DRM). « Ici le drone, a deux jambes et porte un gros sac », plaisante un sous officier. L’homme livre des détails qu’il est le seul à pouvoir déceler et interpréter, comme reconnaître un visage ou lire une plaque d’immatriculation. Les « équipiers de recherches », répartis en 58 équipes de cinq à six hommes, pratiquent ce qu’à Dieuze on appelle l’art de la recherche humaine. Malgré les progrès technologiques, le renseignement d’origine humaine est complémentaire du renseignement d’origine

Electromagnétique (radar) ou provenant de l’imagerie (satellites ou drones), en particulier car il ne peut être leurré.

Ce qui n’empêche pas ces hommes, entraînés à devenir des « capteurs », d’utiliser la technologie. Munis d’appareils photo capables de tirer un portrait impeccable à 2000 mètres , de caméras de toute taille qui leur permettent de capturer des images « interdites », ou encore des canons à son, les équipiers vont chercher l’information là où elle est, quels que soient les obstacles rencontrés sur le terrain et, surtout sans être vus. « En territoire hostile, si tu tires, tu as perdu, explique un dragon. Notre force, c’est notre discrétion. » Les armes ne sont qu’un outil d’autodéfense, les utiliser revient à dévoiler sa présence et marque donc la fin de la mission.


Durant la guerre froide, de 1963 à 1989, le 13 avait comme principale mission de se préparer à recueillir du renseignement sur les mouvements des troupes du Pacte de Varsovie. Le Lieutenant colonel Hervé Gilles, chef d’équipe durant cette période, aujourd’hui en retraite à Dieuze se souvient des infiltrations qu’il menait avec ses camarades : « On nous larguait en parachute en pleine forêt (…) par petites équipes de quatre hommes (…) là, on s’enterrait au plus près d’un axe stratégique et, pendant trois semaines, on notait ce qu’on voyait sans sortir de nos trous. »

A Dieuze, cette technique des caches est toujours enseignée. « C’est un savoir faire emprunté au Viêt-minh pendant la guerre d’Indochine », mentionne François, un jeune chef d’équipe. Ces cavités souterraines creusées par les équipiers ne font pas plus de deux mètres sur trois. Trois hommes doivent y cohabiter sans voir le soleil pendant parfois une vingtaine de jours. Leur réalisation est devenue une science. Chaque centimètre cube de terre déplacé doit être soigneusement dissimulé dans la végétation. Le trou est masqué par la reconstitution des détails du sol à l’identique. « Feuille par feuille, brindille par brindille. Un vrai travail de fourmi. Et tout ça, sans un bruit. Le camouflage est un art », insiste l’officier.


En 1989, la menace change, l’ennemi n’est plus à l’Est. Les modes opératoires vont évoluer pour pouvoir épouser de nouveaux terrains, de nouveaux milieux, accomplir de nouvelles missions. Les crises s’enchaînent, au Moyen Orient ou dans les Balkans, et le besoin en renseignement ne cesse de croître.

Acquérir de nouvelles spécialités s’impose aux hommes du 13. Parachutistes depuis 1952, l’unité renforce ses compétences avec la pratique du saut à ouverture à très grande hauteur (SOTGH). Largués à 8000 mètres , les équipiers munis d’appareils respiratoires (indispensables à cette altitude) sont aujourd’hui capables de s’infiltrer en dérivant en parachute sur une grande distance. Autre milieu d’infiltration incontournable, le milieu aquatique (qui couvre 80% de la surface de la planète), dans lequel les dragons ont développé leur expertise. « Les fleuves et les rivières sont un moyen pour nous d’accéder au cœur des villes en toute discrétion », explique le capitaine Duverger qui commande l’escadron Nautique.

De même, les zones désertiques ou montagneuses ont fait l’objet d’approches spécifiques. Le 3ème escadron s’entraîne chaque année avec les suédois, sur le cercle arctique, pour travailler par -35°C . La recherche de l’efficacité passe également par l’exploitation de nouveaux matériels. Toujours plus petites, les caméras sont faciles à dissimuler dans une tête de parabole, un pied de banc public ou une racine. La pose de ces « capteurs techniques », qui viennent en complément de l’observation visuelle directe, assure aujourd’hui aux équipiers de meilleurs résultats et une meilleure sécurité. Un dispositif haute fréquence permet de transmettre les informations à distance, et même, jusqu’au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) situé dans les sous-sols du ministère de la défense à Paris.


Quel que soit le vecteur d’infiltration, les équipes sont en totale autonomie sur le lieu de leur mission durant plusieurs semaines. Cela implique l’emport de tout ce qui leur sera utile. En zone désertique, le poids des sacs peut atteindre près de 80kg (limite physiologique). Piles pour les moyens de transmissions (d’autant plus lourdes que la période d’autonomie sera longue), capteurs techniques, armement, munitions, mais aussi une grande quantité d’eau sont nécessaires. « Le besoin en renseignement de nos chefs ne se limite pas aux théâtres d’opérations où les forces armées françaises sont présentes » souligne le colonel Liot de Nortbecourt, l’actuel chef de corps du 13e RDP. Le 13 apporte sa contribution dans certains pays suivis dans le cadre de la veille permanente. Le renseignement recueilli peut aider à éclairer la politique étrangère de la France. Ces missions très spéciales sont soumises à un très haut niveau de classification secret défense. On les appelle les OPR, Opérations Particulières de Renseignement.

Mais à Dieuze, secret ne signifie pas pour autant clandestinité. Les dragons du 13 agissent comme une troupe conventionnelle, leur seule couverture étant leur invisibilité. « La clandestinité, c’est un mode opératoire de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), on ne mélange pas les genres » ajoute le colonel.

Si les équipes du 13, s’autorisent parfois la ruse, c’est dans le cadre de missions de renseignement dites « semi-couvertes », il s’agit de recueillir des informations au sein de la population en se présentant comme des soldats français. Ils laissent leurs équipements spéciaux et revêtent l’uniforme et les insignes de soldats ordinaires. Ces procédés sont généralement utilisés au cours des opérations extérieures connues, comme en Côte-d’Ivoire ou au Kosovo.

Aujourd’hui, 15 équipes sont déployées en permanence sur les cinq continents. Elles sont bien souvent les seules à connaître leur position exacte. Mais au fond de leur trou, du lit des rivières ou flottant à travers les nuages étrangers, elles éclairent la République d’un faisceau d’informations très précieux.

Matthieu Mabin, pour Armées d'aujourdhui N°311 de Juin 2006.

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MessageSujet: Re: Texte   Texte EmptyLun 7 Aoû - 13:27

" Un sous-bois humide. Des feuilles mortes, jaunes et rousses, forment un humus ébène, gluant. Détrempé par la pluie. Subitement, le sol tremble. Puis se fend. Rien à voir avec l’échelle de Richter. En effet, gravissant un à un les barreaux d’une échelle improvisée, grossièrement clouée, un homme, en treillis camouflé, s’extraie du ventre de la terre. Dans la nuit opaque, il sort une paire de jumelles de vision nocturne. Il scrute loin, très loin, une petite cabane déglinguée. En réalité le PC ennemi. Un instant après, le soldat se faufile à nouveau dans la planque. Il referme sur sa tête un couvercle fait d’humus et de fougères. Dans l’obscurité de son bunker forestier, il tapote furtivement les touches de son ordinateur portable et transmet à sa hiérarchie les données observées "

source : http://www.armees.com/13e-Regiment-de-Dragons.html?suite=0
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